Ressources JavaScript inutilisées : causes, identification, suppression…
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Ressources JavaScript inutilisées : causes, identification, suppression…

En développement web, la performance est reine. Les utilisateurs s’attendent à des sites web et des applications web rapides et réactifs, et les moteurs de recherche privilégient les pages qui se chargent rapidement. L’un des facteurs qui peuvent nuire à la performance d’un site ou d’une application est la présence de ressources JavaScript inutilisées. 

Ces ressources, bien qu’elles fassent partie du code, ne sont jamais exécutées par le navigateur, ce qui entraîne un gaspillage de bande passante et un ralentissement du chargement de la page. Si vous êtes développeur web ou webmaster, découvrez dans cet article tout ce qu’il y a à savoir sur les ressources JavaScript inutilisées, notamment pourquoi elles sont problématiques et comment les identifier et les supprimer.

Les ressources JavaScript inutilisées désignent l’ensemble des éléments de code, fonctionnalités ou bibliothèques présents dans une application, mais qui ne servent à aucun moment lors de son exécution. Ces ressources, bien qu’elles ne soient pas exploitées, peuvent alourdir inutilement le projet, ralentir les performances et compliquer la maintenance. Elles représentent aussi un gaspillage de bande passante et ralentissent le chargement des pages.

Plusieurs catégories de ressources JavaScript inutilisées existent :

▶️ Code mort : il s’agit de code qui n’est jamais appelé ou exécuté, souvent laissé par inadvertance lors de modifications ou de refactorisations.

▶️ Fonctionnalités conditionnelles : certaines portions de code s’exécutent uniquement sous certaines conditions, comme des tests de navigateur ou des fonctionnalités désactivées. Si ces conditions ne se produisent jamais, le code reste inutilisé.

▶️ Codes de tests et de débogage : des blocs de code utilisés pour tester ou déboguer des fonctionnalités peuvent être oubliés dans la version finale du site.

codeur JavaScript

▶️ Fonctionnalités de bibliothèques et de frameworks : l’utilisation de bibliothèques ou de frameworks JavaScript introduit parfois du code non utilisé. Par exemple, un site peut charger une bibliothèque complète pour n’utiliser qu’une seule fonction.

▶️ Plugins WordPress: il est possible que certains plugins chargent des scripts JavaScript superflus que le site n’utilisera pas.

Identifier et supprimer ces ressources inutiles optimise les performances, réduit la taille des fichiers et facilite la maintenance du code. Des outils d’analyse statique ou des audits manuels permettent de détecter ces éléments superflus.

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Plusieurs facteurs conduisent à la présence de ressources JavaScript inutilisées dans les sites et applications. Voici les causes courantes :

Évolution du code : au fil du temps, le code évolue, des fonctionnalités sont ajoutées, modifiées ou supprimées. Les développeurs oublient parfois de supprimer les anciennes portions de code, les laissant inutilisées.

Bibliothèques et frameworks : l’utilisation de bibliothèques et de frameworks JavaScript apporte de nombreuses fonctionnalités. Cependant, il arrive souvent que seule une petite partie de ces fonctionnalités soit utilisée. Le reste du code de la bibliothèque reste alors inutilement chargé.

Plugins et thèmes WordPress : les plugins et thèmes WordPress ajoutent souvent du code JavaScript pour leurs fonctionnalités.

Fonctionnalités conditionnelles : le code qui s’exécute uniquement sous certaines conditions spécifiques, comme des tests de navigateur ou des fonctionnalités expérimentales, peut devenir inutile si ces conditions ne se produisent jamais.

developpeur web

Si un plugin est désactivé ou un thème changé, le code JavaScript associé peut rester présent, mais inutilisé.

Manque d’optimisation : une optimisation insuffisante du code JavaScript, comme le défaut de suppression du code mort ou la non-utilisation du « tree shaking » (élimination du code non utilisé), contribue à l’accumulation de ressources inutilisées.

Code legacy : au fil des mises à jour et des refontes, certains morceaux de code deviennent obsolètes mais restent présents dans le codebase.

Polyfills inutiles : les polyfills sont souvent inclus pour assurer la compatibilité avec des navigateurs anciens, mais ils peuvent être superflus si la majorité des utilisateurs utilisent des navigateurs modernes.

Tests et débogage : les développeurs insèrent parfois du code de test ou de débogage pour vérifier le bon fonctionnement de certaines parties de l’application. Il arrive que ce code soit accidentellement laissé dans la version finale, augmentant ainsi la taille du code inutile.

Ces facteurs, pris ensemble, soulignent l’importance d’une gestion rigoureuse du code JavaScript pour optimiser les performances des sites et applications web.

Les ressources JavaScript inutilisées posent plusieurs problèmes pour les sites et applications web, affectant à la fois les performances, l’expérience utilisateur et la maintenance.

🔴 Ralentissement du chargement des pages : le navigateur télécharge et analyse chaque fichier JavaScript, même si une partie du code reste inutilisée. Ce processus consomme du temps et des ressources, ce qui ralentit le chargement initial des pages.

🔴 Alourdissent inutilement la taille des fichiers : un code superflu augmente le temps de chargement des pages, ce qui nuit à la vitesse d’exécution. Les utilisateurs, particulièrement sur mobile ou avec des connexions lentes, subissent des délais supplémentaires, risquant d’abandonner la navigation.

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🔴 Consommation excessive de bande passante : le téléchargement de fichiers JavaScript inutiles gaspille la bande passante des utilisateurs, en particulier ceux qui disposent de connexions lentes ou limitées.

🔴 Augmentation de la consommation de mémoire : le navigateur stocke en mémoire le code JavaScript téléchargé, même s’il ne l’exécute pas. Cela augmente la consommation de mémoire, ce qui peut entraîner des problèmes de performance, en particulier sur les appareils mobiles.

🔴 Impact négatif sur le SEO : la vitesse de chargement des pages constitue un facteur important pour le référencement naturel (SEO). Les sites web lents sont pénalisés par les moteurs de recherche, ce qui affecte leur visibilité.

🔴 Dégradation de l’expérience utilisateur : les utilisateurs s’attendent à des pages web rapides et réactives. Les temps de chargement lents et les problèmes de performance frustrent les utilisateurs et les incitent à quitter le site.

🔴 Complexité du code : l’accumulation de code inutile rend le code plus complexe et plus difficile à maintenir. Les développeurs rencontrent des difficultés à comprendre et à modifier le code, ce qui augmente le risque d’erreurs.

🔴 Augmentation de la vulnérabilité : la présence de code inutilisé augmente la surface d’attaque potentielle pour les cybercriminels. Des failles de sécurité peuvent se cacher dans du code inutilisé, mais toujours présent.

🔴 Consommation de mémoire : le JavaScript inutile charge également la mémoire du navigateur, ce qui peut entraîner des ralentissements, voire des plantages, surtout sur les appareils mobiles avec des ressources limitées.

🔴 Maintenance plus compliquée : la présence de code inutile complique la compréhension et la modification du projet. Les développeurs passent plus de temps à identifier les parties actives du code, augmentant le risque d’erreurs lors des mises à jour. De plus, les dépendances inutilisées, comme des bibliothèques ou frameworks, peuvent introduirent des conflits ou des vulnérabilités de sécurité.

Plusieurs techniques aident à identifier les ressources JavaScript inutilisées, adaptées aux développeurs comme aux utilisateurs non techniques.

Analyse statique du code : utiliser des outils comme ESLint ou JSHint pour détecter les portions de code jamais appelées ou les variables inutilisées. Ces outils analysent le code source sans l’exécuter, identifiant rapidement les ressources superflues.

Couverture de code (Code Coverage) : intégrer des outils de couverture de code, tels qu’Istanbul ou les fonctionnalités intégrées dans les navigateurs comme Chrome DevTools. Ces outils mesurent le pourcentage de code exécuté lors des tests, révélant les parties inactives.

Techniques pour identifier les ressources JavaScript inutilisées

Inspection manuelle : passer en revue le code pour identifier les fonctionnalités obsolètes, les codes de test oubliés ou les blocs conditionnels jamais atteints. Une documentation claire facilite cette tâche.

Audit des dépendances : examiner les packages installés via npm ou yarn avec des commandes comme npm ls ou des outils comme Depcheck. Cela permet de repérer les bibliothèques ou modules importés mais jamais utilisés.

Tests automatisés : mettre en place des tests unitaires et d’intégration pour vérifier l’utilisation effective de chaque fonctionnalité. Les parties non testées peuvent indiquer du code inutile.

Utilisation de bundles analyzers : employer des outils comme Webpack Bundle Analyzer ou Rollup Plugin Visualizer pour visualiser la taille et l’utilisation des modules dans les bundles JavaScript. Cela aide à repérer les imports inutiles.

Audit de performance avec Lighthouse : utiliser Lighthouse, intégré dans Chrome DevTools, pour analyser les performances d’un site. Le rapport généré inclut des recommandations sur les ressources JavaScript inutilisées.

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Analyse via des outils en ligne : recourir à des services comme PageSpeed Insights ou WebPageTest. Ces plateformes fournissent des insights sur les scripts superflus et proposent des optimisations.

Supprimer les ressources JavaScript inutilisées améliore les performances, simplifie la maintenance et optimise l’expérience utilisateur. Voici une liste de méthodes accessibles aux développeurs professionnels et aux personnes non techniques :

Utiliser des outils de tree-shaking : configurer des bundlers comme Webpack, Rollup ou Parcel pour éliminer automatiquement le code mort lors de la construction du projet. Ces outils analysent les imports et exports, supprimant les parties inutilisées.

Nettoyer les dépendances : exécuter des commandes comme npm prune ou utiliser des outils comme Depcheck pour identifier et supprimer les packages installés mais jamais utilisés.

Auditer le code avec des analyseurs statiques : employer ESLint, JSHint ou TypeScript pour détecter les variables, fonctions ou modules inutilisés. Ces outils fournissent des rapports détaillés facilitant le nettoyage.

Optimiser les imports de bibliothèques : importer uniquement les modules nécessaires depuis les bibliothèques tierces (exemple : lodash-es au lieu de lodash). Cela réduit la taille du bundle.

Supprimer manuellement le code mort : passer en revue le code pour identifier et éliminer les fonctions, classes ou blocs conditionnels obsolètes ou jamais appelés.

Configurer la couverture de code : utiliser des outils comme Istanbul pour mesurer l’exécution du code lors des tests. Supprimer les parties non couvertes par les tests.

Réduire les polyfills inutiles : vérifier la compatibilité des navigateurs cibles et supprimer les polyfills superflus pour les fonctionnalités déjà supportées.

Utiliser des outils d’audit en ligne : recourir à des services comme PageSpeed Insights, Lighthouse ou WebPageTest. Ces plateformes identifient les ressources inutilisées et proposent des actions correctives.

Analyser les rapports d’utilisation : examiner les données d’analytics pour repérer les fonctionnalités rarement utilisées. Partager ces insights avec les équipes techniques pour une suppression ciblée.

Collaborer avec les développeurs : fournir des retours utilisateurs sur les fonctionnalités obsolètes ou peu utilisées. Les équipes techniques peuvent alors les supprimer.

Surveiller les performances : utiliser des outils de monitoring comme New Relic ou Datadog pour détecter les scripts inactifs ou les erreurs liées à des ressources inutiles.

Pour éviter l’accumulation de ressources JavaScript inutilisées, adopter des bonnes pratiques dès le développement et tout au long du cycle de vie du projet est indispensable :

Planification et architecture du code : Il faut concevoir une architecture modulaire et évolutive et planifier soigneusement les fonctionnalités avant de commencer le développement.

Révision régulière du code : effectuez des révisions de code régulières pour détecter et supprimer le code mort et utilisez des outils d’analyse de code statique pour automatiser ce processus.

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Gestion des dépendances : évitez d’importer des bibliothèques entières si seules quelques fonctions sont nécessaires. Et utiliser le « tree shaking » pour éliminer le code inutilisé des bibliothèques.

Tests unitaires et fonctionnels : écrivez des tests unitaires et fonctionnels pour s’assurer que toutes les parties du code sont utilisées. Et mettez en place une couverture de code pour identifier les portions de code non testées.

Suppression du code de débogage : supprimez systématiquement le code de débogage et de test avant la mise en production. Et utilisez des environnements de développement et de production distincts.

Optimisation continue : surveillez régulièrement la performance du site web et identifiez les ressources inutilisées. Et mettez en place un processus d’optimisation continue.

Maintenance des plugins et thèmes (WordPress) : vérifiez que les plugins et thèmes installés sont toujours nécessaires et à jour. Supprimez les plugins et thèmes inutilisés ou obsolètes. Et enfin, utilisez des plugins d’optimisation de performance.

Chargement différé (Lazy Loading) : implémentez le chargement différé pour les ressources JavaScript qui ne sont pas nécessaires au chargement initial de la page.

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